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"Toujours admiratif du jeu hollandais"

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"Toujours admiratif du jeu hollandais" Empty "Toujours admiratif du jeu hollandais"

Message par Gattuso Ven 13 Juin - 14:49

Raymond Domenech, sélectionneur de l’équipe de
France, se confie à nouveau en exclusivité à euro2008.com, avant
d'affronter les Pays-Bas, vendredi à Berne.Une exception
Consentant
une exception à la stricte retraite des Bleus en leur résidence de
Vevey, l'homme qui mena la France en finale de la Coupe du Monde de la
FIFA 2006 revient sur le début de la compétition et se replonge dans
ses souvenirs de "Football Total" avant d'affronter les Pays-Bas, lors
de la 2e journée du Groupe C de l'UEFA EURO 2008™, vendredi à Berne.

euro2008.com : C’est votre deuxième grande phase finale après la Coupe du monde de la FIFA 2006. Comment vous sentez-vous ?
Raymond Domenech :

On se sent sous la pluie ! On aurait aimé avoir un peu de soleil.
Sinon, on avait tout préparé pour être dans les meilleures conditions
possibles. On a ce vécu qui permet de relativiser le catastrophisme
ambiant parce qu’on a fait que match nul contre la Roumanie, cette
expérience nous permet de dépasser cela. On sait qu’une compétition ne
se joue pas sur un match.Le match nul concédé contre la Roumanie est-il dû au mérite des Roumains ou à une défaillance de l’équipe de France ?
C’est
d’abord le mérite des Roumains. Il faut arrêter de dire que parce
qu’une équipe n’a pas marqué de but ce n’est que de sa faute. Tout le
monde a l’air d’oublier que dans les poules les Hollandais n’ont pas
réussi un marquer un but aux Roumains en deux matches. Ils sont
solides, bien organisés. Ils savent défendre, se regrouper. Les
prochains ce sont les Italiens. On verra s’ils trouvent la solution.

Qu’est qui a été positif dans ce match du côté de l’équipe de France ?

Le
fait qu’on ne se soit pas désuni. Dans ce genre de match, le risque
c’est de vouloir à tout prix faire quelque chose alors qu’on n’est pas
bien, partir dans tous les sens et oublier l’objectif. L’objectif ce
n’est pas un match, c’est la qualification. La qualification se
construit, elle ne se fait pas sur une rencontre euphorique où on fait
un petit peu tout et n’importe quoi. Vu la qualité des Roumains cela
aurait été dramatique de se dire qu’il fallait absolument gagner.La presse française vous attaque après ce match nul. Est-ce que vous trouvez cela juste ?
Juste ou pas juste, cela ne m’importe pas. J’ai
eu en 2006 l’expérience d’Aimé Jacquet en 1998. Je l’ai vécue avec lui
en 1998, je savais ce qui nous attendait et ce qui allait se passer. En
plus de cette expérience d’Aimé, j’ai maintenant mon expérience de 2006
où c’était encore pire. Il y avait des polémiques trois mois avant le
début de la compétition. Nous on sait ce que l’on a à faire. On va
faire le mieux possible.

La victoire de la Hollande sur l’Italie était-elle un résultat flatteur ?
Je
verrai à la fin du tournoi. Ce qui est compliqué c’est de comparer des
équipes qui ne se sont pas jouées. Savoir si les Pays-Bas ont fait un
exploit ou si l’Italie n’a pas été performante, on le saura quand on
les aura rencontrés. Avant, on ne peut rien dire. Mais je suis content
de savoir que la règle du hors-jeu a été modifiée et qu’un joueur qui
est en dehors du terrain fait partie du jeu (sourire).

Pensez-vous que les Italiens puissent se relever de cette défaite ?
Il
leur reste deux matches, six points à prendre, dont trois contre nous.
En fonction des résultats de cette journée pour la deuxième place, on
peut jouer une finale contre l’Italie.

Il y a une grande rivalité entre la France et Italie. Que pensez vous du football italien ?
J’étais
le premier à dire après la Coupe du Monde : bravo les Italiens. Les
meilleurs ont gagné. J’avais d’ailleurs demandé au public français de
ne pas siffler l’hymne italien lorsqu’ils sont venus jouer en France
(le 6 septembre 2006). Je suis admiratif de leur football, de leur
capacité à se hisser à chaque fois au niveau de l’événement. Ils ne
déçoivent jamais. On essaie de nous mettre en opposition. Cela n’a pas
de sens. Il suffit de regarder le palmarès de l’Italie pour ne leur
faire que des compliments.

Vous étiez joueur dans les années 70, à l’époque de la grande équipe des Pays-Bas. Que vous inspire le football hollandais ?
J’ai toujours été admiratif. C’était l’équipe de mon enfance, le football tel qu’on l’aime. J’ai
eu la chance de jouer contre l’[AFC] Ajax de la deuxième génération
avec [le RC] Strasbourg en Coupe d’Europe. C’est vrai que c’est
impressionnant. Un jeu total. Ils jouent, ils prennent des risques,
il y a du mouvement. C’est insaisissable. C’est beau à voir jouer, même
quand on est adversaire on se dit : "Mais comment ils font ?".

C’est une référence importante dans votre manière d’entraîner ?

Oui.
D’ailleurs j’ai fait mon rapport de stage pour le 3e degré du diplôme
d’entraîneur à Barcelone, à l’époque de Johan Cruijff. J’avais passé
une heure avec lui et j’avais vu les entraînements sur la semaine.
C’était impressionnant, cette logique dans la définition de ce qu’il
voulait et dans la mise en place dans le jeu. On voit souvent des
entraîneurs qui disent des choses, qui font des séances d’entraînement
puis qui jouent autrement. Lui, il avait une cohérence totale dans le
jeu. Quelle que soit son option, il faut toujours l‘affirmer, la mettre
en place à l’entraînement et la confirmer sur le terrain.

L’équipe actuelle n’a plus la même philosophie que celle des années 70 ?
Demandez
cela aux Italiens… Sur ce match contre l’Italie ils avaient retrouvé
cela. Cette fluidité du jeu, ce mouvement perpétuel. Et même les
courses. Parce qu’on parle souvent de leur qualités techniques mais
quand on voit sur deux buts Giovanni van Bronckhorst partir de ses 18
mètres pour aller finir sur les six mètres adverses, ils n’ont pas que
de la qualité technique.

Dans l’idéal, quel style de jeu voudriez vous voir l’équipe de France adopter?
La
seule chose qui compte c’est de ne pas prendre de but et d’en marquer.
C’est aussi d’avoir une assise défensive solide et des possibilités de
vitesse. On a des joueurs qui ont cette capacité à aller vite d’un camp
à un autre. Ce sont les points forts de l’équipe de France.

Votre équipe comporte des jeunes joueurs et des joueurs d’expérience. Vous avez pu constater que le mélange prenait bien ?
C’est
un bon mélange. Je l’ai voulu parce que j’ai toujours l’expérience
d’Aimé Jacquet qui a fait la Coupe du Monde 1998 mais il a fait aussi
le Championnat d’Europe en 1996 avec des jeunes joueurs. Il faut cette
expérience des grandes compétitions pour être performant. Les anciens,
les cadres ont un objectif, c’est de mettre les jeunes le plus vite
possible dans les conditions pour sentir ce que c’est qu’une grande
compétition. Une grande compétition ce n’est pas une cour de récréation
où on vient s’amuser. De la première à la dernière minute il faut être
au top niveau, et même au-dessus de ce que l’on est capable de faire.
Ce sont les cadres qui le transmettent pour que les jeunes, qui seront
moins jeunes lors de la prochaine compétition, puissent prendre le
relais.
Gattuso
Gattuso

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Date d'inscription : 02/04/2008

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